Titre : Les mondes de Sam
Auteur : Keith Stuart
Edition : Milady
Date de sortie : 14 mars 2018
Format : papier/ebook
512 pages
Résumé :
Le pédiatre nous a annoncé que Sam se situait dans la partie haute du spectre de l’autisme. Les moins atteints. Il a des difficultés de langage, redoute les interactions sociales, déteste le bruit, et devient agressif quand il a peur. Mais le message est clair : nous ne sommes pas à plaindre par rapport à d’autres parents.
Avant, Alex et Jody s’aimaient. Mais leur couple est mis à rude épreuve depuis la naissance de Sam. Leur fils, atteint d’autisme, n’est pas un enfant comme les autres. À force de fuir ses responsabilités de père, Alex condamne Jody à porter un fardeau trop lourd, et la séparation devient inévitable. Du jour au lendemain, il se retrouve au chômage, à squatter le canapé de son ami Dan, et se sent totalement démuni quand il doit assumer la garde de son fils. Mais ce dernier va l’initier à un jeu vidéo qui va l’aider à se sortir de cette impasse : Minecraft. Ensemble, ils vont poser les bases d’un autre monde et d’une relation nouvelle.
L’avis de Cassie :
C’est une lecture qui a été un peu difficile pour moi. Pendant un très long moment, j’ai envie de frapper Alex, ce pauvre Alex, si nombriliste qu’il pense être celui qui souffre le plus, qui aurait aimé que son fils soit différent, qui pense que tout lui est dû… C’est très dur pour moi de lire ce genre de chose contre les autistes. Alex prouve qu’il est possible de fuir la situation quand on est NT, mais Sam, lui, doit vivre avec ça. Jamais il ne pourra le fuir. Alors, non, ce ne sont pas les proches qui souffrent le plus de l’autisme de ce petit garçon.
J’étais aussi un peu réticente à l’idée de voir une énième vision de l’autisme vu par un neurotypique.
Malgré tout ça, je dois avouer que ce livre est une lecture très agréable. Je l’ai lu en un rien de temps, à aucun moment je ne me suis ennuyée, c’était un plaisir mêlé d’agacement. Et Alex évolue dans le bon sens, ce qui est un énorme plus, je dois l’admettre. Il ne cesse de parler de l’évolution de Sam, mais c’est la sienne que je retiens, car pour Sam, ça me paraît logique qu’une fois qu’on arrête de se battre contre lui, il évolue. C’était pourtant pas bien compliqué de se sortir la tête du cul plus tôt pour comprendre ça…
Enfin, on dirait que je dis du mal de ce roman. Pourtant, si j’en parle, c’est qu’il y a du bon à en tirer, car je ne parle jamais des livres que je n’aime pas.
Je pense que c’est un livre à lire. Je pense qu’il plaira à beaucoup de monde, et qu’il faut vraiment essayer, car même s’il est clair pour moi qu’aucun neurotypique ne comprendra jamais l’autisme, il n’y a pas de connerie ici. C’est tiré d’une histoire vraie, après tout. Il m’a même donné envie de jouer à Minecraft alors que je ne suis pas trop branchée jeux vidéos. Le feel good est long à venir, donc c’est dommage de le classer dans cette catégorie, mais la fin m’a vraiment mis le sourire aux lèvres. Enfin !, que j’arrêtais pas de me dire. Enfin il comprend. Il t’aura fallu du temps, Alex…
Bref, lisez les mondes de Sam.